Programme
Le Salon International du Livre Rare & de l'Autographe
a été honoré d'accueillir pour sa XXVIIIe édition le Fonds patrimonial Jeunesse Heure Joyeuse
Le Département des Estampes et de la photographie a le grand plaisir de participer pour la onzième fois au Salon International du Livre rare, de l’Autographe, de l’Estampe et du Dessin. Cette manifestation incontournable offre à la Bibliothèque nationale de France la possibilité de présenter une sélection de pièces remarquables. Le temps du Salon, le public amateur et éclairé peut ainsi avoir accès à des œuvres souvent peu exposées. C’est également pour lui l’occasion d’échanger avec les responsables des collections et de s’informer sur le Département, dont les salles de lecture accueillent, tout au long de l’année, étudiants, artistes, chercheurs et passionnés d’arts graphiques.
Le Département des Estampes et de la photographie de la BnF a rassemblé et conserve, depuis sa fondation par Colbert en 1667, une collection d’une dizaine de millions d’estampes, d’affiches et d’imagerie de leurs origines à nos jours, toutes écoles confondues. Ainsi constitué, ce fonds apparaît aujourd’hui comme l’un des plus anciens et des plus riches au monde. Il ne cesse de s’enrichir grâce aux dons et à la générosité de grands collectionneurs et mécènes et par le dépôt légal des graveurs et éditeurs, toujours en vigueur, qui permet aux œuvres des artistes contemporains de côtoyer celles des maîtres anciens.
Autour de la thématique des « Enfances », choisie cette année par les organisateurs du Salon, le stand de la BnF présentera une sélection d’estampes, dessins et affiches où dialogueront des œuvres de la Renaissance à la période contemporaine.
L’enfant dans l’art occidental est d’abord l’Enfant Jésus, le plus souvent représenté dans les bras de la Vierge, puis il devient une source d’inspiration inépuisable pour les artistes. La tendresse maternelle reste une thématique récurrente au fil des siècles. Ainsi pourra-t-on voir sur les cimaises du stand une Sainte Famille de la Renaissance, non loin d’une œuvre de Mary Cassatt. L’enfant conquiert également le genre du portrait, dans des représentations d’abord officielles puis plus intimes, comme l’Enfant entouré de fleurs d’Odilon Redon. Les scènes de la vie quotidienne se multiplient, depuis les leçons d’école d’Abraham Bosse jusqu’aux jeux enfantins de Jean-Honoré Fragonard puis de Pierre Bonnard. Si la figure de l’enfant renvoie inévitablement à la vie et à l’innocence des premiers temps, elle s’impose également dans les représentations allégoriques de la mort et du sacrifice, comme le montrera, par exemple, une vanité de Hendrick Goltzius.
De l’utopie à la renommée : les villages du livre en France
Aujourd’hui groupés en Fédération, ce sont huit villages, villes ou cités du Livre, destinations de tourisme culturel, qui unissent leurs forces et leurs actions pour promouvoir le livre ancien et d’occasion au sein de ces communes d’exception et offrir ainsi une alternative à la désertification rurale grâce à une économie locale qui aujourd’hui a fait ses preuves. Ce tissu économique, social et culturel, discret mais ambitieux, réunit plus de 90 librairies-bouquineries, des artisans du livre, des artistes, qui tous ont en commun la passion du livre et de la lecture, la quête d’aventure et de nature, imaginant et créant leur espace de vie et de travail des plus classiques aux plus inventifs. C’est une véritable bouffée d’oxygène que ces nouveaux habitants amènent, les bras et les cartons chargés de livres, dans les campagnes françaises, pour le plus grand plaisir des autochtones, des touristes, des curieux et des amateurs.
Gens de lettres ou de caractères, ils sont l’expression de la compétence, de la disponibilité, de l’attention. L’instrument de leurs contraintes est la patience. Ils sont des artisans du lien, des passeurs de mots, de phrases et d’idées, ils veillent au sort des livres, les plaçant entre de bonnes mains, attentionnées et bienveillantes. Dans les allées, les travées et les recoins de librairies éparpillées dans les ruelles et sur les places des villages de France, une foule bigarrée et peu bruyante de lents visiteurs écume ainsi, jour aprés jour tout au long de l’année, ce fonds gigantesque de près de 2 millions de livres anciens, manuscrits, correspondances, registres, journaux, tracts, plaquettes, gravures, photographies, partitions... répartis au sein des Villages du Livre. Et chacun repart, en jubilant, chargé de son butin de trouvailles – de tous les pays, de tous les âges, dans tous les formats, à tous les prix, et sur tous les domaines du savoir ou du rêve. Heureux livres, qui survivent ainsi à leurs auteurs, à leurs lecteurs, et même à leurs libraires.
Depuis de nombreuses années, les villages du livre organisent des salons du livre ancien, des rencontres d’auteurs, des conférences sur les métiers du livre, des tables rondes d’artistes, créateurs, artisans et professionnels du livre, des lectures et spectacles littéraires, des ateliers pédagogiques pour découvrir et pratiquer les arts et métiers du livre (typographie, imprimerie, gravure, illustration, calligraphie, enluminure, reliure, fabrication de papier), des festivals de littérature jeunesse, des expositions d’art graphique, d’éditions contemporaines et de bibliophilie... Ainsi chacun . sa manière a su créer des événements adaptés à son territoire réunissant un public fidèle, curieux et amateur. Au coeur de ses actions se trouvent les associations, animatrices des villages du livre. Leurs rôles : favoriser les rencontres entre le public, les auteurs, les oeuvres, les artisans du livre, les éditeurs, les libraires, les bibliothécaires, les lieux d’art et de littérature ; permettre l’accès . la culture pour tous par la transmission du savoir et du patrimoine écrit ; valoriser et promouvoir les métiers du livre ; apporter en milieu rural un choix de rencontres et de créations à l’instar des événement urbains, soutenir l’économie du livre, faciliter l’accès . la connaissance littéraire et à la pensée ; encourager, valoriser et diffuser la lecture et le livre notamment vers le jeune public et le grand public.
A l’occasion de ce prestigieux rendez-vous qu’est le Salon International du Livre rare, les ambassadeurs de ces lieux inédits seront là pour vous accueillir et vous faire découvrir leurs contrées riches d’un patrimoine remarquable et l’actualité de leurs villages.
A découvrir au stand des Villages du livre (i13 – Nef sud) : l’exposition de Lusotte et les histoires qu’on lui raconte issue du fonds de bibliophilie François Bernouard, conservé au Musée des Arts et Métiers du Livre à Montolieu.
La calligraphie ou Khatt , est l’art majeur du monde islamique. L’approche de cette exposition se veut didactique et artistique. En effet, nombre de travaux présentés, qu’ils soient religieux ou profanes, se prêtent à comparaison avec des oeuvres modernes ou contemporaines de l’art occidental.
Au chapitre des oeuvres historiques sont présentées deux des plus grandes écritures réservées aux textes coraniques : le kûfî (coufique) occidental, une écriture anguleuse qui sied au format oblong des corans du IXe et Xe siècle, et le Muhaqqaq, une écriture cursive utilisée sur les plus beaux corans mamluk d’Egypte des XIVe et XVe siècles. L’écriture coufique subit peu d’évolutions majeures. A partir du XIIe siècle, la relative fixité des tracés fit d’elle une écriture hiératique. Elle devint une écriture figée, dans une fonction uniquement ornementale. Elle déclina au profit d’écritures arrondies, les écritures cursives, offrant des possibiliés originelles de souplesse et de rapidité. En vis-à-vis de ces oeuvres historiques sont présentées des compositions d’Iran et de la Turquie ottomane des XVIIIe et XIXe siècles.
Pour ce qui concerne l’Iran , l’utilisation de la couleur nous rapproche de la peinture. Ces oeuvres sont réalisées en écriture nasta’ liq , une écriture spécifique au monde iranien qui s’est développée à partir du XVe siècle, ainsi qu’en shekasteh , une écriture dérivée du nasta’liq qui est apparue au XVIIIe siècle. Ces deux écritures sont réservées à des oeuvres profanes, le courrier et la poésie.
Pour la Turquie , les compositions sont en celî sülüs (ou thuluth), une écriture proche du muhaqqaq . Le terme celî veut dire en grand format. Elles sont dites muttannâzar , « qui se font front », ou en miroir. Elles sont souvent l’oeuvre de membres de communautés soufies. L’une de ces compositions est en forme d’un bonnet des membres de l’ordre des derviches (sikké), et peut être considérée comme un détournement de la tradition.
Une grande importance est accordée aux exercices de calligraphie qui mettent en parallèles des travaux des plus grands calligraphes turcs ou iraniens, en écriture thuluth pour la Turquie, et pour l’Iran en écriture nastaliq et shekasteh. Ces exercices son réalisés en totale liberté : textes ou jets de lettres ou de mots, répétés ou superposés ils peuvent être comparés aux ébauches et aux esquisses des maîtres de la peinture, et rivalisent avec nos grands abstraits.
Figurent aussi dans cette exposition, un découpage calligraphique (ou découpé), une pratique qui était très appréciée au XVIe si.cle, en Iran comme en Turquie, et un écrit, en l’occurrence une lettre, pour son intérêt décoratif, comme un clin d’oeil au « tachisme » de nos surréalistes.
Un peu d’histoire…
André Moret, ancien ouvrier taille-doucier des Ateliers Robbe et Ateliers Leblanc, crée un atelier en 1947. Sa femme Jeanne collabore à l’activité de cet atelier. Il forme des apprentis, auxquels il insuffle l’amour d’un métier qui s’acquiert lentement ; ceux-ci seront appréciés plus tard dans d’autres ateliers. Une collaboration commence à s’établir entre les graveurs et les taille-douciers. Pour certains, elle persiste encore aujourd’hui. A son décès survenu en 1967, André Moret laisse un atelier prospère grâce à sa technicité et surtout à l’ambiance conviviale qu’il a su créer entre les artisans et les graveurs. Son épouse reprend la direction de l’atelier, secondée par Fernand Albarel, compagnon de son mari.
En 1968, son fils Daniel Moret entre dans l’atelier familial. En 1980, Daniel reprend seul la direction de l’atelier et il crée en 1990 « les Ateliers Moret » avec Didier Manonviller et Jean-Philippe Boucher, anciens apprentis puis ouvriers de l’atelier. En 1992, les Ateliers Moret se sont adjoint une unité d’aciérage. En mai 2000, Jean-Philippe Boucher quitte les ateliers pour s’installer en province. Thomas Fouque et Matthieu Perramant ont rejoint les Ateliers Moret en 2010.
La gravure au fil du temps…
Aux siècles précédents, la majorité des graveurs dédiaient leur travail et leur vie à la reproduction d’oeuvres peintes. L’imagination, la création artistique originale et personnelle ne faisait en rien partie de leur prérogative, il n’était à la vue des gens que des techniciens servant la cause des artistes peintres, de la représentation de la vie sociopolitique et de celle des gérants politiques et ecclésiastiques de l’époque.
Le statut de l’artiste et de l’imprimeur a depuis évolué, au travers de la technique même de la gravure mais aussi celui de l’impression ; des prémices de la gravure où la taille directe comme le burin était maître dans ce domaine, de nouvelles techniques ont vu le jour avec la morsure au mordant puis à l’acide plus communément nommée eau-forte (ou eau-forte au trait), en découlent l’aquatinte, le vernis mou, le vernis dur, la technique au sucre, etc., mais aussi en taille directe : la pointe séche en tant que tel et la manière noire.
Toutes ces évolutions vont de pair avec celles des mentalités autour du graveur et de l’imprimeur, ceux-ci s’élevant aujourd’hui au rang d’Artiste à part entière et d’Artisan voir Maître Artisan. Le Métier d’imprimeur était autrefois réservé à la gente masculine, en raison de l’effort physique que l’on devait fournir pour tourner les presses tailles-douces. Quelques femmes étaient tout de même présentes au sein des ateliers, chargées de la manutention des gravures (mise en carton, visite des épreuves). Ce métier se féminise de plus en plus aujourd’hui grâce à l’électrification des machines, remplaçant ainsi la roue, seule évolution notable du métier d’imprimeur qui pour l’essentiel est resté le même.
En revanche, la gravure taille-douce est en perpétuelle évolution ; hormis les techniques dites « classiques » que l’on peut mélanger à souhait, l’artiste graveur est libre d’utiliser toute sorte d’outils moins conventionnels afin de laisser une trace, un creux sur la plaque de métal, imprimable sur papier. Il y a autant de techniques de gravure qu’il y a de graveurs, et tant qu’il y aura des artistes graveurs il y aura des ateliers d’impression et des gens comme Daniel Moret et Didier Manonviller pour les imprimer et faire perdurer ces magnifiques techniques…
La Profession souffre d’une méconnaissance du public pour qui, il est vrai, la distinction entre les différentes techniques d’impression reste difficile à saisir. Pour tenter de remédier à cette méconnaissance, les Ateliers Moret organisent fréquemment des journées portes ouvertes, où le public peut assister à des tirages et se familiariser avec les techniques de la taille-douce, ils participent également à de nombreux salons d’art et expositions constituant leur principale action de communication.
Deux expositions réunies en 80 livres et documents choisis
Albert Camus & René Char
Lourmarin 2013 – 2015
Pour celles et ceux qui n’ont pas eu la possibilité de visiter les expositions de Lourmarin en 2013 et 2015 consacrées à Albert Camus et à René Char, nous sommes heureux de les réunir, en format réduit, au Salon du Grand Palais 2016. Vous y découvrirez une centaine de livres et documents exceptionnels, tous issus de collections privées ou institutionnelles : manuscrits et autographes, exemplaires significatifs, photographies et reliures de maîtres.
Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les livres anciens sans jamais oser le demander
Au sein de ce salon ouvert aussi bien aux bibliophiles avertis qu’aux amateurs novices, un stand d’initiation à la bibliophilie accueille les visiteurs pendant toute la durée de la manifestation. Des libraires membres du SLAM répondent à toutes les questions des collectionneurs débutants, les accompagnent pour réaliser un premier achat et partagent avec tous leur expertise et leur passion. Les ouvrages proposés sur cet espace sont soigneusement sélectionnés par les exposants pour leur intérêt et leur prix modique.
Pour fêter avec l’UNESCO cette journée du 23 avril, le SLAM s’associe à la Ligue Internationale de la Librairie Ancienne pour célébrer le livre et la lecture, avec notamment une exposition consacrée à une sélection d’ouvrages de Miguel de Cervantès, en cette année 2016 marquée par le 400e anniversaire de la mort de ce célèbre auteur.
Un parcours initiatique est organisé plusieurs fois par jour pour découvrir la richesse et la diversité des ouvrages présentés sur le salon. Assurées par des libraires membres du SLAM, ces visites donnent des clés pour mieux appréhender ces objets du patrimoine.
Concerts tous les jours assurés par de talentueux élèves du Conservatoire à rayonnement régional de Paris. Cordes et piano. Répertoire romantique et classique.
Concerts les vendredi et samedi 22 et 23 avril, à 15h et 18h
Espace orchestre, Nef sud
Florent NAGEL, pianiste et compositeur
Le SLAM attribue chaque année un prix de bibliographie à un travail de qualité en récompensant une étude concernant les livres anciens et modernes, la littérature, l’édition, l’illustration d’ouvrages, la reliure, l’histoire du livre, les bibliothèques ou la bibliophilie.
Le prix 2015 a été décerné à Jean-Marc Dechaud : Bibliographie critique des ouvrages et traductions de Gabriel Chappuys. Préface de Jean Balsamo. Genève, Droz, 2014.
La remise du prix 2016 aura lieu pendant le salon, le samedi 23 avril à 12h, sur l’espace Orchestre, Nef sud.
Des artisans spécialisés présentent leur savoir-faire pour préserver l’identité et l’histoire des livres.
Des associations organisatrices de salons de livres anciens en régions communiquent sur leurs activités :
Fondée à Beaune en 1859, Louis Jadot est aujourd’hui un important propriétaire en Côte d’Or, en Beaujolais (Château des Jacques) et à Fuissé (Domaine Ferret).
La maison contrôle 250 hectares de vignobles et produit une gamme représentative qui va du Bourgogne en passant par Chablis, les climats de Beaune Premiers Crus jusqu’aux Grands Crus tels que Chambertin Clos de Bèze, Corton Charlemagne, Clos Vougeot ou Chevalier-Montrachet pour n’en citer que quelques-uns.
La tête de Bacchus qui figure sur les étiquettes depuis la création de Louis Jadot est devenue pour les amateurs de vins la garantie du respect de la Bourgogne et de l’expression subtile de ses terroirs.
MAISON LOUIS JADOT
21 rue Spuller
21200 BEAUNE - FRANCE
T. 03 80 22 10 57 – F. 03 80 22 56 03
maisonlouisjadot@louisjadot.com
www.louisjadot.com